Et le sein d'Abraham.../Les nouveaux-nés
ET LE SEIN D'ABRAHAM...
Et le sein d’Abraham est comme un sein de mère
Où des petits corps nus s’assemblent de poussières
Palpitant, et nourris de lumière et de sang
Par le coeur neuf du monde et le jour renaissant
Malgré les grondements des tremblements de terre
Ils rêvent et sourient dans leur bulle de mer
Seule la voix du Père au creux de leur oreille
Les étonne et dérange un instant leur sommeil
Sous leur fine paupière étincellent l’orange
Le vert et le violet quand tombent des étoiles
La chaleur et la paix infusent dans leur moelle
Puis – n’a-t-il pas les traits doux de leur mère ? – un ange
Quand l’abeille à nouveau bourdonne dans les fleurs
Les délivre en chantant et les prend sur son coeur
Ligne 1 : Le sein d’Abraham : cf Luc 16.19
LES NOUVEAUX-NES DE LA RESURRECTION...
Les nouveaux-nés de la Résurrection
Sont libérés par des anges
Et emmaillotés de langes
Dans la lumière et l’affection
Leurs yeux de myosotis
Se ferment et se plissent
Contre les rayons du Jour
A plein poumon ils pleurent et s’écrient
En inspirant l’Esprit
Que Dieu sur eux souffle avec amour
Une belle Dame dans la clarté
Les nourrit en chuchotant des mots saints
Et ils s’endorment sur son sein
Nourrissons de la voie lactée
Dans chaque petit poing fermé
Un verset est renfermé
Et dans la céleste maternité
Les très jeunes coeurs battent la seconde
Du temps des élus du nouveau monde
Les enfants de l’éternité