De la Sulamite
Mon cantique et mes pleurs, les feux sur les collines
Les vents parfumés soufflant vers Jérusalem
Ou les chevaux cabrés luttant dans les ravines
Conduiront-ils sur mon sein blanc celui que j’aime ?
Au plus haut du créneau, mon âme en sentinelle
Observe la ténèbre où l’étoile et le lys
Illuminent pour toi mes vergers qui fraîchissent
Un cerf y vient bramer, bondissant du Carmel
Il vient ! mon bien-aimé, il monte du Liban
Brillant dans les flambeaux, il court nu devant l’arche
Et danse et bat des mains en gravissant les marches
Ô mes soeurs, peignez-moi, dénouez mes rubans
Puis voilez d’un drap d’or nos deux corps et nos âmes
Car la nuit est tendresse et la nuit est en flammes
Lignes 13,14 : l’arche d’alliance ; cf 2 Samuel 6.14.
La Sulamite est la jeune femme du Cantique des Cantiques