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Vous trouverez sur ce site 135 poèmes en vers et illustrés. En voici trois échantillons ci-dessous.
La liste de tous les poèmes se trouve à droite dans la colonne Pages.
DE LA VIERGE DU PILIER DE NOTRE-DAME DE PARIS
Avez-vous donc pleuré, avez-vous donc souri
Est-ce peine ou bien joie dans vos grands yeux gothiques
Vous êtes la plus belle au jardin des mystiques
Ô Vierge du Pilier, marbre toujours fleuri
Sous l’énorme couronne, on vous sent frêle et forte
Gracieuse enfant cambrée, fière maternité
Et vous régnez là-bas, dans le lointain où portent
Vos doux yeux sans iris, regards d’éternité
La main enjouée du Fils défait votre dentelle
Un morceau de rocher, mais fine, immatérielle
C’est ainsi qu’est la grâce au fond de nos coeurs durs
Et de son autre main, il tient le globe d’or
Dans les rayons sans fin des hauts vitraux d’azur
En votre cathédrale où Paris vous adore
(Paul Claudel s'est converti à la Noël 1886 alors qu'il se tenait auprès de la Vierge du Pilier)
DE TRISTAN ET YSEUT
Tristan und Isolde, Richard Wagner, Acte 1
Quand Yseut prit la coupe et but avidement
Pour étancher sa haine et leur donner la mort
La tempête en son coeur et les vents au dehors
Firent pencher la nef vers le fond sans amants
Puis Tristan but aussi et l'amour qui divague
En redressant la proue les fit chuter tous deux
Dans les bras l'un de l'autre où l'on devient des dieux
Tandis que bien et mal s'en allaient sur les vagues
Mais de l'âme et du corps l'intime connaissance
Est un philtre enivrant que pique l'amertume
Et leur baiser déjà avait un goût d'écume
La houle les berçait dans un lit d'innocence
Et l'étoile enflammée qui orientait l’étrave
Dévoilait leur étreinte aux noyés des épaves
FANTAISIE SUR ULYSSE
J’ai mangé les rayons des ruchers du soleil
Bu les reflets d’argent la nuit sur les lagunes
Tiré le noir vaisseau le soir entre les dunes
Où vint le vent ailé nicher dans mon oreille
J’ai tant rêvé de toi sur les eaux d’infortune
Ô mon unique amour ô toi la sans-pareille
Que même l’hécatombe et les doux seins de lune
N’ont pu guérir ma peine et calmer mon sommeil
Cependant que Mentor et le beau Télémaque
Quittent en grande hâte Argos aux fiers chevaux
Pour déterrer mon arc sous les cyprès d’Ithaque
Et quand de l’odyssée je défais l’écheveau
Je remonte du fond où les morts vont rampant
La tête de Méduse aux cheveux de serpents
Je publie ces pages depuis avril 2014. Elles contiennent des poèmes d'inspiration religieuse et iconographique (les premiers dans la liste), des poèmes sur l'inspiration poétique (à partir de Ce que m'a dit l'étoile), des poèmes amoureux (à partir de Ballade pour la Belle-au-bois-dormant), des poèmes sur l'Antiquité classique (à partir de Ulysse) et enfin des poèmes sur la vie et l'esthétique (à partir de La forêt de Tronçais).
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